rapport - les réels avantages de l’agriculture biologique

Face aux très fortes attentes des consommateurs sur l’impact de leur alimentation sur leur santé ou l’environnement, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a souhaité disposer d’une analyse objective de la littérature scientifique pour soutenir et encourager l’agriculture biologique, et plus largement accélérer la transition agroécologique engagée en France.

Comme il s’y était engagé en juin 2015 devant les parlementaires, le ministre a ainsi confié à l’Itab (Institut technique de l’agriculture biologique), associé à des chercheurs de l’Inra, une étude des externalités (1) de l’agriculture biologique.

Les conclusions confirment les réels avantages de l’agriculture biologique par rapport à l’agriculture conventionnelle.

Les bénéfices viennent d’abord de l’absence d’externalités négatives sur l’environnement et sur la santé humaine liées à la non-utilisation des produits chimiques de synthèse en agriculture biologique. Par ailleurs, on observe un surcroît d’externalités positives lié à la mobilisation d’un plus grand nombre de processus agroécologiques.

Stéphane Le Foll salue la qualité de l’étude réalisée qui est basée sur une importante synthèse des connaissances scientifiques sur les différentes externalités de l’agriculture biologique et leur évaluation économique. Un travail va être engagé sur les suites à donner à cette étude, en lien avec les acteurs de la recherche et de l’expertise en agriculture biologique pour approfondir ce premier diagnostic. Il contribuera également à alimenter la réflexion sur la place de l’agriculture biologique dans la PAC post-2020 et à préciser la nécessaire rémunération des services environnementaux.

L’agriculture biologique connaît un développement et une croissance historiques. Le marché enregistre en effet une croissance de l’ordre de 20 % par rapport au premier semestre 2015 et le rythme de conversion des exploitations agricoles et surfaces n’a jamais été aussi fort (21 fermes par jour) avec 31 880 fermes engagées au 30 juin 2016 (+ 10 % par rapport à 2015). Aujourd’hui, en France, 1,6 million d’hectares sont engagés en agriculture biologique.

Ceci représente une surface agricole en agriculture biologique de 5,8 % au 30 juin 2016 (contre 3,8 % fin 2012, soit une augmentation de plus de 50 %).

La France dispose donc aujourd’hui de la deuxième agriculture biologique de l’Union européenne et ambitionne d’être la première si l’essor actuel se poursuit.

 

 

1. L’externalité caractérise le fait qu’un agent économique crée, par son activité, un « effet externe » en procurant à autrui un avantage de façon gratuite, ou au contraire une nuisance sans compensation.

Itab
149, rue de Bercy
75595 Paris Cedex 12
Tél. : 01.40.04.50.64
Site : www.itab.asso.fr

Tous les chiffres de la production bio sur www.agencebio.org.