nanos - le Gouvernement doit interdire l’additif E171

Dans un avis rendu en avril dernier, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) convient que « les études de Bettini et al. (2017) mettent en évidence des effets qui n’avaient pas été identifiés auparavant, notamment les potentiels effets promoteurs de la cancérogenèse du E171 ». L’Anses souligne la nécessité de conduire, selon des modalités et un calendrier à définir, les études nécessaires à la parfaite caractérisation du danger associé au E171. Face à ce nouveau signal d’alerte, le Gouvernement doit enfin prendre ses responsabilités. Non seulement l’utilisation de dioxyde de titane n’apporte strictement rien au consommateur mais, de surcroît, cet additif présent à l’état nanoparticulaire dans des dizaines de produits alimentaires destinées aux enfants est susceptible d’avoir des effets cancérigènes de mieux en mieux caractérisés. L’ONG Agir pour l’environnement a identifié 150 produits alimentaires contenant du colorant E171. Pour Magali Ringoot, coordinatrice des campagnes d’Agir pour l’environnement, « les signaux d’alerte sont suffisamment nombreux pour que le Gouvernement sorte d’une réserve qui n’a que trop duré ». Alors que la ministre de l’Ecologie a tweeté, voilà de longs mois, qu’elle allait tout prochainement prendre un arrêté pour apporter des précisions sur l’obligation d’étiquetage, rien n’a été fait à ce jour. A la lecture de l’avis de l’Anses, l’urgence n’est plus d’informer le consommateur mais de le protéger en interdisant l’usage de dioxyde de titane dans l’alimentation. L’inaction du Gouvernement engage désormais sa responsabilité pénale.

Agir pour l’environnement
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