heure d’été - les Européens ne veulent plus changer d’heure au printemps !

La Méridienne, l’Ached (Association contre l’heure d’été double) et les autres associations européennes, toutes en lien, ont apprécié l’invitation d’un important groupe d’eurodéputés à une conférence de presse le 25 octobre dernier au Parlement européen. En effet, depuis 2015, suite à des initiatives citoyennes, s’appuyant sur l’expertise d’équipes médicales et scientifiques d’une douzaine d’Etats membres et sur les travaux de trois chercheurs américains sur l’horloge biologique (Nobel de médecine 2017), ces députés de tous bords ont plusieurs fois interpellé la Commission européenne sur les effets négatifs des changements et de l’avancement de l’heure sur la santé publique et l’absence d’économies d’énergie qui en découlent.

Ainsi, le 8 février dernier, le Parlement européen a adopté par 384 votes contre 153, avec 12 abstentions, une nouvelle résolution sur les changements d’heure : il a appelé la Commission à réaliser une évaluation en profondeur de la directive 2000/84/CE, qui fixe la « période de l’heure d’été », et, si nécessaire, à présenter une proposition en vue de sa révision, chargeant son président de la transmettre à la Commission, au Conseil, aux gouvernements et parlements des différents Etats membres.

Les associations remercient le Parlement pour ce vote : la Commission devrait réaliser son évaluation en tenant compte des études déjà effectuées, dont elle en a retenu très peu jusqu’à présent. Or, depuis plus de 40 ans, de nombreux travaux encouragent l’abrogation de ce système pour faire des économies (santé, environnement) et éviter le gaspillage d’énergie (chauffage, climatisation, trafic) supérieur aux économies d’éclairage réalisées.

Au niveau européen, cette mesure coûte 131 milliards d’euros par an, sans compter la pollution photochimique de l’air, le CO2, les déchets nucléaires liés aux surconsommations d’énergie…

La seule référence à respecter, en vigueur sur toute la planète, est donc celle du fuseau horaire pour promouvoir une économie performante. Pourtant, la France, l’Espagne et le Benelux font exception, en avance d’une heure l’hiver (GMT + 1) et de deux heures l’été (GMT + 2) sur leur fuseau horaire origine (Greenwich) (GMT 0).

Pourquoi attendre encore pour vivre à une heure fixe toute l’année, sans changer d’heure au printemps ? Ce que revendiquent les peuples d’Europe, à qui l’on n’a jamais demandé d’exprimer démocratiquement leur avis et qui veulent enfin retrouver leur rythme naturel, le rythme circadien.

Au printemps et en été, si nous le voulons, changeons certains de nos horaires, pas l’heure !