Petite histoire…

Plante tropicale, le gingembre (Zingiber officinale) appartient à la famille des zingibéracées. Son rhizome est utilisé en cuisine et comme plante médicinale depuis plus de 5 000 ans, dans le sud de l’Inde et de la Chine. C’est l’une des premières épices orientales à arriver en Europe. De nos jours, il est cultivé dans toutes les régions chaudes de la planète.

Quels bénéfices pour la santé ?

Traditionnellement, le gingembre est employé pour ses propriétés digestive, stomachique, anti-infectieuse, analgésique, tonifiante et réchauffante. De tout temps et dans toutes les cultures, on lui a aussi attribué des vertus aphrodisiaques mais aucune étude scientifique ne l’a démontré jusqu’à présent. En revanche, les propriétés suivantes ont été mises en lumière :

- anti-inflammatoire, grâce à ses composés phénoliques (gingérols et shogaols), qui exercent leurs effets par différents mécanismes d’action ;

- antioxydant (une quarantaine de composés antioxydants ont été découverts dans le gingembre) ;

- anti-nauséeux et anti-vomitif (effets attribués au 6-gingérol) ;

- augmente le péristaltisme intestinal ;

- protecteur gastrique (action sur Helicobacter pylori) ;

- hépatoprotecteur ;

- immunostimulant, antibactérien et antiviral vis-à-vis du virus de l’herpès et du virus de la grippe ;

- adaptogène ;

- tonicardiaque ;

- hypolipidémiant ;

- hypoglycémiant (améliore la résistance à l’insuline) ;

- antimigraineux ;

- augmente le nombre et la motilité des spermatozoïdes.

Dans quels cas l’utiliser ?

Le gingembre s’utilise dans les situations suivantes :

- digestion lente et stagnante accompagnée de ballonnements et crampes, constipation chronique ;

- nausées et vomissements liés au mal des transports, mal de mer, aux chimiothérapies anticancéreuses, à la grossesse ;

- manque d’appétit ;

- rhume, grippe, maux de gorge ;

- résistance à l’insuline et diabète ;

- migraines ;

- douleurs rhumatismales, douleurs menstruelles, douleurs associées aux fibromes utérins ainsi qu’à l’endométriose ;

- prévention des récidives d’ulcère gastrique ;

- protection des cellules du corps contre l’oxydation et le vieillissement.

Présentation

On trouve facilement dans les boutiques bio du rhizome de gingembre frais ou en poudre avec lesquels on peut préparer une infusion. Il existe aussi des gélules renfermant la poudre séchée ou un extrait standardisé de cette poudre, des extraits fluides et de l’huile essentielle de gingembre.

Mode d’emploi

En infusion : mettre de 500 mg à 1 g de gingembre en poudre (ou environ 5 g de gingembre frais râpé) dans 150 ml à 250 ml d’eau et laisser infuser durant 5 à 10 minutes. Prendre de 2 à 4 fois par jour.

Gélules de poudre : prendre de 250 mg à 1 g, 3 fois par jour.

Gélules d’extrait normalisé (gingérol) : la concentration de ces extraits peut varier d’un produit à l’autre, suivre la posologie recommandée par le fabricant.

Extrait fluide : prendre de 0,25 ml à 1 ml, 3 fois par jour.

Huile essentielle : 1 ml d’huile essentielle dans 30 ml d’huile végétale. Appliquer 6 gouttes du mélange en massage matin et soir sur les régions douloureuses.

Cas particuliers :

- digestion lente, inappétence : prendre 30 min avant les repas ;

- mal des transports (en prévention) : prendre 1 heure avant le départ et répéter toutes les 4 heures, jusqu’à la disparition des symptômes ;

- nausées de grossesse : il est recommandé de ne pas dépasser 1 g de gingembre séché ou 5 g de gingembre frais par jour, à répartir en plusieurs prises.

Précautions

L’huile essentielle de gingembre est, par précaution, contre-indiquée chez la femme enceinte et allaitante.

Le gingembre peut parfois aggraver un reflux gastrique et peut être mal toléré chez certaines personnes souffrant d’ulcère gastrique. Il peut aussi aggraver l’eczéma et le psoriasis.

Ne pas consommer en cas de calculs biliaires.

Ne pas dépasser 4 g par jour en cas de traitement anticoagulant ou de prise d’aspirine.