scandale - la face cachée du jambon de Parme

Animaux malades, blessés, dans des bâtiments sales et surpeuplés, cadavres en décomposition… Les images, tournées par la Lega Anti Vivisezione entre décembre 2017 et février 2018, en Lombardie (Italie), au sein de six élevages fournissant les AOP jambon de Parme, San Daniele et Toscane, révèlent des conditions d’élevage choquantes. Une réalité que la France, premier pays importateur de jambon de Parme en Europe, ne peut tolérer.

La vidéo montre des animaux malades ou blessés, des cochons morts au milieu des vivants, des carcasses laissées à l’abandon dans les couloirs, des conditions d’hygiène déplorables, un sol couvert d’excréments et un mépris total des besoins fondamentaux des cochons. On est très loin des « méthodes d’élevage modernes et hygiéniques » que revendique le jambon de Parme, ce « pur produit du temps et de la nature ». Le cahier des charges de l’AOP mentionne pourtant que les élevages doivent « garantir le bien-être animal ».

Avec 476 000 jambons de Parme importés en 2016, la France est le premier pays importateur en Europe et le deuxième à l’échelle mondiale derrière les Etats-Unis. Dans les rayons des supermarchés, c’est le troisième jambon cru le plus vendu (en valeur) en France, juste derrière le jambon Serrano et les jambons italiens sans appellation d’origine. Le jambon de Parme représente (en valeur) 51 % de la production de toutes les AOP et IGP italiennes de jambon cru contre 12 % pour le San Daniele et 1,7 % pour le Toscano.

Il est impensable que ces fleurons de la gastronomie italienne, vendus 40 euros le kilo, n’imposent pas à leurs producteurs le respect des normes les plus basiques en matière de protection animale. Les conditions d’élevage révélées par cette enquête sont d’autant plus choquantes que, selon l’Unesco, la ville de Parme a été désignée par la fondation Qualivita comme étant la meilleure ville italienne en matière de qualité de la production agroalimentaire, et a été choisie pour accueillir le siège de l’Autorité européenne de sécurité des aliments. Le Consortium du jambon de Parme reçoit de plus des subventions de la Commission européenne en participant à trois programmes de promotion dotés de 7,36 millions d’euros. Le bien-être animal n’est hélas pas un critère d’éligibilité.

Via sa campagne End Pig Pain, la pétition d’Eurogroup For Animals (qui fédère 60 associations de protection animale en Europe) appelant l’UE et ses Etats membres à appliquer pleinement la législation européenne sur le bien-être des porcs, a déjà recueilli 500 000 signatures.

Welfarm a envoyé un courrier au Consortium jambon de Parme et San Daniele leur demandant de mettre un terme à ces pratiques inacceptables et de prendre de vrais engagements en faveur du bien-être des porcs.

Welfarm appelle les internautes à signer la pétition End Pig Pain, relayer la vidéo sur les réseaux sociaux et interpeller le Consortium du jambon de Parme via les réseaux sociaux : rendez-vous sur la page Facebook de Welfarm !

Welfarm – Protection mondiale des animaux de ferme
176, avenue André-Malraux
BP 80242 – 57006 Metz Cedex 1
Tél. : 03.87.36.46.05
Vidéo et pétition sur www.welfarm.fr