biodiversité - l’agriculture industrielle tue des dizaines de variétés

En cent ans, 75 % des variétés comestibles ont disparu. L’uniformisation des cultures est une bombe à retardement : nombreux croient qu’elle est une force mais, en réalité, elle tue chaque jour la biodiversité agricole. La variété des cultures est indispensable à la richesse de notre alimentation et à la sauvegarde des modes de production respectueux de l’environnement. L’industrialisation a permis de gagner en productivité mais au prix d’une nature déséquilibrée. Au Nord, on cherche à réintroduire des semences oubliées. Au Sud, il est urgent de faire face à la menace en réunissant nos énergies et nos volontés pour préserver cette richesse dont nous sommes les dépositaires pour les générations futures.

La monoculture industrielle se propage rapidement sur la planète et menace l’équilibre agricole des pays du Sud. Sur le papier, elle peut séduire les producteurs locaux et les acteurs politiques : gros rendements, filière de distribution organisée… Pourtant, la médaille a son revers. Les gains de productivité sont vite annulés par le coût des nombreux pesticides et engrais chimiques rendus nécessaires. Les graines ne se reproduisent pas, les intrants polluent les sols et l’eau, et impactent notre santé… Le cercle vicieux de la logique industrielle ruine les paysans et menace leur sécurité alimentaire.

Cette mécanique de substitution des cultures locales par la monoculture industrielle a déjà fait disparaître de nombreuses espèces animales et végétales. Les trois quarts de notre alimentation sont désormais issus de 12 espèces végétales et 5 espèces animales. Des 73 variétés traditionnelles de melons qu’on trouvait dans certains catalogues commerciaux de semences en France au début du XXe siècle, une seule est encore proposée dans ces mêmes catalogues aujourd’hui : le melon charentais. Et seules 7 variétés traditionnelles de tomates sont encore présentes dans ces catalogues, alors qu’ils en offraient plus de 30 en 1900. Ces chiffres impressionnants s’appliquent à la plupart des plantes comestibles et des races animales et exposent les paysans à des risques de production élevés, une forte insécurité alimentaire et une dépendance accrue à l’agrobusiness.

Face à cette situation, l’association AVSF (Agronomes et vétérinaires sans frontières) développe sur le terrain une stratégie à long terme pour encourager les acteurs locaux à conserver et à développer leurs modes de production traditionnels. Création de coopératives, mutualisation des moyens, échanges de graines… C’est dans ce combat que l’association a besoin de vous à ses côtés. Par vos dons, vous lui fournissez les moyens de mener ce combat engagé depuis 40 ans aux côtés des petits paysans.

AVSF

45 bis, avenue de la Belle-Gabrielle

94736 Nogent-sur-Marne Cedex

Site : https://cultivons-la-biodiversite.org