écologie - océans, climat : même combat

La crise qui frappe les océans fait les gros titres avec le dernier rapport du GIEC (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). C’est alarmant, ne nous le cachons pas. Les océans contribuent à réguler le climat et sont une source de subsistance pour des millions de personnes. Le CO2 que nous rejetons dans l’atmosphère en brûlant des énergies fossiles à tout va fait augmenter les températures de la planète. Les calottes glaciaires fondent à une vitesse plus que préoccupante, ce qui fait augmenter le niveau des océans, laissant tristement présager des milliers de réfugiés climatiques.

Pourtant, on sait que le CO2 est absorbé par les océans ; seulement, plus ils absorbent de CO2, plus cela les rend acides et altère des écosystèmes uniques, comme les récifs coralliens. Or la biodiversité marine peut être notre alliée. Naturellement, en effet, les écosystèmes marins absorbent et stockent le carbone. La flore des régions côtières, comme les mangroves et herbiers marins, emprisonne le carbone dans les sédiments et les sols. Cependant, nous ne pouvons plus compter uniquement sur ce processus naturel pour mettre un terme aux changements climatiques.

Au-delà des menaces liées à la crise climatique soulignées par ce rapport du GIEC, les activités humaines destructrices (surpêche, forages pétroliers offshore, pollution plastique…) font peser sur les océans une pression constante, mettant en danger la résilience des océans et leur capacité à se restaurer. Heureusement, le traité mondial pour les océans, qui doit être adopté en mars 2020, est assez ambitieux et pourrait nous aider à créer un vaste réseau de réserves marines, mettant au moins 30 % des océans hors de portée de toute activité industrielle avant 2030. Résilients et en bonne santé, les océans pourront alors jouer tranquillement leur rôle de régulateur du climat et contribuer au maintien de la vie sur Terre.

En parallèle, la transition énergétique doit accélérer et nous devons sortir de notre dépendance aux énergies fossiles. La déforestation doit être réduite à zéro. C’est alors que nous pourrons réellement voir les bénéfices d’un réseau de réserves marines. Il n’y a pas de meilleur moment pour demander à nos responsables politiques de se secouer. Nous sommes bientôt 2 millions à travers le monde à réclamer un traité mondial pour les océans qui soit à la hauteur des enjeux. Si nous prenons soin de nos océans, ils sauront nous le rendre au centuple.

Greenpeace France

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