disparition - adieu, Maurice Mességué

Surnommé le « Pape des plantes » dans son fief du Gers et considéré comme l’un des précurseurs de la phytothérapie en Europe, Maurice Mességué s’est éteint le 16 juin à son domicile d’Auvillar, dans le Tarn-et-Garonne, à l’âge de 95 ans.

Dès 1952, il publie à compte d’auteur son premier livre C’est la Nature qui a raison, qui sera tiré ensuite à 500 000 exemplaires et traduit en 10 langues.

En 1958, il fonde, à Paris, le laboratoire Aux fleurs sauvages, spécialisé dans les cosmétiques à base de plantes des jardins et des champs et qu’il implantera plus tard à Fleurance, dans le Gers.

En 1968, il publie deux ouvrages qui feront à nouveau référence : Votre poison quotidien et Vous creusez votre tombe avec vos dents qui dénonçaient, déjà, les méfaits de la pollution liée aux produits phytosanitaires, aux hormones et antibiotiques dans les élevages.

En 1970, il continue d’alerter l’opinion publique sur la pollution de l’environnement avec de nouveaux ouvrages de vulgarisation, dont Des hommes et des plantes, traduit en 27 langues et une ligne de produits à son nom.

Maurice Mességué a soigné plusieurs grands de ce monde : Mistinguett (dont il a soulagé les rhumatismes), Edouard Herriot, Winston Churchill, Maurice Utrillo, Jean Cocteau, le chancelier allemand Konrad Adenauer et le cardinal Roncali, futur Jean XXIII. Raymond Poulidor affirme qu’il lui doit sa seconde carrière à partir de 1971.

Jean Cocteau lui adresse ce mot de remerciement : « Votre livre est à côté de moi et je le regarde comme une bible. Accolade fraternelle ».

Maire de Fleurance pendant dix-huit ans (1971-1989), Maurice Mességué fut conseiller général et président de la chambre de commerce et d’industrie du Gers, avant de se retirer dans le département voisin de Tarn-et-Garonne.

Son nom restera gravé à jamais dans l’histoire de la phytothérapie, à qui il a redonné ses lettres de noblesse en dépit de nombreuses turpitudes avec l’Ordre des médecins.