mobilité - l'effort d'investissement doit être renforcé et pérénnisé

Le plan de relance de l’économie est peu satisfaisant pour les transports urbains et notoirement insuffisant pour les transports ferroviaires : l’effort d’investissement doit se poursuivre au moins jusqu’en 2030.

Le plan devrait permettre de lancer le 4e appel à projet de transports en site propre attendu avec impatience depuis des années : 1 milliard d’euro est prévu pour les transports collectifs du quotidien, RER métropolitains, métros, tramways et bus en site propre (en dehors des 200 millions qui seront dédiés au vélo).

Cependant, le déséquilibre est flagrant entre les efforts prévus pour l’Île-de-France (700 millions d’euros) et la province (330 millions seulement) : l’aide apportée à chaque ville de province sera marginale.

La FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) s’interroge aussi sur la somme (1,9 milliard) attribuée à la voiture électrique, dont l’avantage écologique reste à démontrer. C’est à la dépendance automobile qu’il fallait s’attaquer prioritairement.

L’effort consenti pour aider le secteur ferroviaire est certes notable (4,7 milliards pour la SNCF) mais il relève du saupoudrage : régénération du réseau ferré principal, petites lignes (300 millions), renforcement de la capacité des nœuds ferroviaires, accessibilité des gares, passages à niveau, aiguillages, relance très modeste de deux trains de nuit (100 millions) et du fret (les acteurs du secteur voulaient 10 millions d’euros pour pouvoir doubler sa part modale de 9 % actuellement contre 18 % en moyenne en Europe).

Le gouvernement n’a pas pris en compte la croissance prévisible des besoins de déplacement à courte et longue distance, la pollution de l’air, la nécessité d’économiser le pétrole et de limiter le réchauffement climatique. Un plan d’actions sur dix ans (scénario 3 de la Loi d’orientation des mobilités) doit être mis en œuvre pour renforcer le maillage des lignes et les liaisons province-province, afin d’aménager rationnellement le territoire.

Le plan de relance doit déboucher sur le plan « rail-climat » proposé par la FNAUT, afin de lutter contre un réchauffement climatique qui s’accélère dramatiquement. Une nouvelle politique fiscale doit établir une équité entre les modes de transport : une taxe carbone, compensée pour les ménages les plus démunis, doit garantir un financement pérenne des infrastructures de transport public.

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