affaire Paul Watson : détention prolongée jusqu’au 2 octobre prochain
Lors de l’audience qui s’est tenue à Nuuk (Groenland) début septembre, le juge a persisté dans son refus de visionner les vidéos innocentant Paul Watson.
Ces images ont été diffusées sur écran géant place de la République à Paris, en simultané du procès en question.
Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France : « Si le juge refuse de voir les preuves en images qui feraient immédiatement tomber le dossier, alors nous les montrerons au reste du monde. »
Paul Watson a pu s’exprimer brièvement devant les quelques caméras présentes : « Cette histoire n’a rien à voir avec la justice. Le Japon dit que je ne suis pas au-dessus des lois mais les seuls qui ont enfreint les lois et qui ont été condamnés pour chasse illégale des baleines, ce sont eux. Aujourd’hui, ils cherchent à se venger et faire de moi un exemple. Cette justice groenlandaise joue leur jeu. Il suffit au juge d’accepter de voir nos preuves et le dossier tombe immédiatement. »
Paul Watson a été entendu pendant trois heures par la police groenlandaise le 3 septembre. La police a pu visionner les images vidéo et se rendre compte par elle-même que le marin japonais qui prétend avoir été blessé par une bombe puante ne se trouvait pas sur le pont au moment de l’action. En revanche, les images montrent qu’il se prend son propre gaz lacrymogène en pleine figure, quelques instants auparavant.
Ce marin est, par ailleurs, celui qui était à la barre du baleinier (Shonan Maru 2) au moment où celui-ci a volontairement percuté et détruit l’Ady Gil, trimaran qui participait à l’opération anti-chasse baleinière de Sea Shepherd, un mois auparavant. Ce faisant, il a manqué de tuer les 6 membres d’équipage à son bord et il n’a jamais eu à répondre de ses actes.
Sea Shepherd rend public les images vidéo en question et bien visible à l’image, l’absence de toute personne à l’endroit en question.
Les avocats de Paul Watson ont fait appel de la décision du juge mais tout porte à croire que cela n’aboutira pas plus que l’appel précédent. Le Japon veut la tête de Paul Watson et pour l’instant, les justices groenlandaise et danoise semblent jouer le jeu, au mépris flagrant des droits de la défense.
Au moins, cette fois, contrairement à l’audience du 15 août dernier, Paul Watson a eu le droit à un interprète.