sauvegarde - bestiaire en danger !
Auxois – bordelaise, cul-noir Limousin, dindon lilas, estaires, faverolles, grand-noir du Berry, hyacinthe, japonais, la « fumée », massif Central…
Cette liste vous suscite-t-elle des images ? Un indice est donné avec le mot dindon, il s’agit de races anciennes d’animaux de ferme. Leur point commun : elles sont toutes menacées !
Après la Seconde Guerre mondiale, les pouvoirs publics ont décidé d’« améliorer » les races de notre pays et de ne garder que les plus productives. La période des Trente Glorieuses a donc vu le nombre de races s’effondrer.
A la fin des années 70, des femmes et des hommes ont alerté l’opinion publique et commencé à œuvrer pour inverser la tendance.
L’association FERME, composée uniquement de bénévoles, a rassemblé dès 1990 des personnes désirant agir. Elle a accompagné et soutenu diverses actions en faveur de nombreuses races : chèvres (massif Central, des Savoie, de Lorraine, cou-clair du Berry), chiens (berger d’Auvergne, berger des Alpes), lapin-chèvre, vache bretonne pie noir, âne de Provence, poules (pictave, gauloise dorée), canard Duclair, dindon rouge des Ardennes… et la liste est loin d’être exhaustive.
FERME a mis en lien de nombreux acteurs de la sauvegarde, ce qui a facilité la création de plusieurs associations de race. Certaines régions ont porté une attention plus grande à leur patrimoine fermier. D’autres associations ont, elles aussi, agi avec des objectifs proches. Tous ces efforts ont permis une amélioration globale de la situation.
Mais il reste encore aujourd’hui de nombreuses races orphelines pour lesquelles il n’existe ni lanceur d’alerte ni association de race…
Et en 2018, la situation des orphelines s’est souvent aggravée. C’est donc vers elles que FERME tourne maintenant tous ses efforts.
Première chose à faire : alerter. On ne peut en effet s’intéresser à ce dont on ne connaît même pas l’existence.
Pour cela, FERME a mis en place un site, un blog… Elle diffuse une infolettre (newsletter) et met gratuitement à disposition du grand public, via son blog, une version numérique de son Journal des races menacées (version papier adressée aux membres de l’association). Elle vous invite également à la soutenir en ligne par des dons.