surveillance - pesticides dans l’air

A l’occasion de la signature le 28 novembre dernier d’une convention et d’un accord-cadre, ATMO France (Fédération des associations de surveillance de la qualité de l’air) souligne l’importance du travail partenarial qui s’engage entre les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA), le ministère de la Transition écologique et solidaire et l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) pour améliorer les connaissances sur les pesticides dans l’air ambiant et l’exposition des populations. Dans un récent rapport, la Cour des comptes a recommandé à l’Etat de « rendre obligatoire la surveillance par les AASQA de la présence dans l’air des pesticides les plus nocifs ». Suite à sa saisine conjointe des ministères en charge de l’Agriculture, de l’Ecologie, de la Santé et du Travail, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) vient de définir la liste minimale des pesticides à surveiller, à partir notamment de la capitalisation du retour d’expérience des AASQA. Les AASQA, dont l’expertise en matière de surveillance de la qualité de l’air est reconnue, vont mettre en œuvre dès 2018 cette première campagne exploratoire nationale de mesures qui s’appuie sur les recommandations de l’Anses ainsi que sur un protocole à venir élaboré conjointement entre l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) et des AASQA. Cette campagne concernera près de 90 substances prioritaires identifiées en fonction de leur présence avérée dans l’air et de leur potentiel danger, en France métropolitaine comme dans les départements d’outre-mer. Le lancement de cette campagne nationale s’inscrit désormais dans le cadre de l’arrêté du 10 mai 2017 établissant le plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA) pour la période 2017-2021, qui prévoit d’évaluer et de réduire la présence des pesticides dans l’air. Le retour d’expérience de cette campagne exploratoire permettra de définir potentiellement une stratégie nationale de surveillance en la matière. L’objectif est d’évaluer l’exposition moyenne de la population à cette pollution de fond mais aussi d’identifier d’éventuelles situations de surexposition (professionnels, riverains…) et de faire la part des choses entre les différentes expositions (air, eau, alimentation, contact) pour chacune des substances. La fiscalité sur les pesticides finance la majorité de cette campagne (via l’Anses), l’autre partie étant assurée via les crédits annuels du ministère de la Transition écologique et solidaire aux AASQA.

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