bon sens - écologique et économique, la réparation doit être la norme de demain

L’Ademe publie deux études révélant l’intérêt économique de la réparation ainsi que son importance écologique. L’association HOP (Halte à l’obsolescence programmée) appelle à une diffusion massive des enseignements de ces études pour que des mesures volontaristes soient prises pour soutenir l’allongement de la durée de vie des produits à travers la réparation.

Le 10 juin 2020, l’Ademe a publié deux études très attendues : « Les Français et la réparation, perceptions et pratiques » et « Evaluations environnementales et économiques de l’allongement de la durée d’usage de produits de consommation et biens d’équipement ».

A rebours de l’idée que réparer coûterait toujours plus cher, celles-ci révèlent qu’un consommateur économiserait 669 euros en moyenne par an s’il allongeait la durée de vie de 11 de ses équipements (TV, ordinateur portable, smartphone, imprimante, lave-linge, sèche-linge, réfrigérateur, lave-vaisselle, four, aspirateur et micro-ondes) au lieu de les remplacer. Or la réparation n’est encore que trop peu pratiquée. Si 81 % des Français ont une bonne image de la réparation, seuls 36 % d’entre eux réparent leur bien lorsque celui-ci tombe en panne. Ce gaspillage de ressources est considérable au regard de l’intérêt environnemental de la réparation : faire réparer sa télévision permettrait de faire économiser 90 kg d’équivalent CO2 à la planète, soit l’équivalent de 350 kilomètres en voiture ! Et ce, sans prendre en compte l’impact sur la raréfaction des matières premières…

HOP s’engage pour que des mesures favorisant la réparation soient prises. Alors que ces études démontrent que le premier frein à la réparation est son coût (pour 68 % des interrogés), HOP œuvre activement pour la mise en place des fonds de réparation, mesure qu’elle a portée dans le cadre de la loi anti-gaspillage et qui devraient permettre de rendre la réparation moins chère. Le deuxième frein à la réparation étant l’obsolescence programmée (pour 51 % des interrogés), notamment les produits qui sont conçus pour ne pas être facilement réparés. HOP multiplie les propositions pour des produits plus durables et réparables. L’association travaille à la mise en en place d’indices de réparabilité et de durabilité, permettant de guider le consommateur vers un achat durable et de pallier le manque d’information sur la réparation (cité par 25 % des interrogés).

HOP – chez Lut’ess

204, rue de Crimée – 75019 Paris

www.halteobsolescence.org