« La bio, c’est pour les riches », « pour les bobos », « c’est une arnaque marketing », « ça vient de loin », « c’est juste une mode », « les tomates bio, ça n’a pas de goût », « le label bio, il n’y a pas de contrôle sur place », « un champ bio ne l’est pas vraiment si le champ du voisin est traité », « la bio de l’étranger, ce n’est pas du vrai bio », « la bio, c’est fade », « je n’ai pas envie de manger que des graines et des algues »… Et vous, quels autres clichés et préjugés sur votre choix de consommer bio ne supportez-vous plus d’entendre ? On peut dire que le bio-bashing se porte bien. Méfiance, fausses informations, idées reçues, largement reprises, manque d’objectivité ou de nuances… On brandit des études isolées, on s’appuie sur des scandales marginaux pour généraliser. Pourquoi tant de clashs sur l’agriculture bio ? Il semblerait qu’elle soit une cible privilégiée des lobbies de l’agroalimentaire et de l’agrochimie, qui cherchent à préserver les intérêts économiques des producteurs et fournisseurs d’intrants industriels (pesticides de synthèse, semences…). Certains parlent aussi de « fabrique du doute » ou de l’« ignorance ». Dans le discours, on va par exemple affirmer que l’agriculture bio n’utilise pas de pesticides, et ensuite lui reprocher de ne pas tenir cette promesse. Or le postulat de départ est faux. L’AB ne se cache pas d’utiliser des pesticides, elle en autorise l’usage, comme cela est clairement indiqué dans son cahier des charges. Simplement, elle en utilise environ 8 fois moins qu’en conventionnel. Ce discours est une manière malhonnête de semer la confusion. Surtout, les détracteurs de la bio minimisent et nient ses intérêts et ses vertus de l’AB. Certes elle n’est pas parfaite, mais louons ce qu’elle fait de mieux. Un cahier des charges qui garantit une alimentation saine, qui protège la biodiversité, la qualité des eaux, des sols ; autant de paramètres décisifs dans la lutte pour le climat. Ses bénéfices économiques, sanitaires et environnementaux sont largement démontrés. Ce dossier est entre autres une invitation à reconsidérer la bio et à éclairer le débat autour du label, en donnant des éléments concrets et des clés pour répondre simplement et efficacement aux principales objections. Et surtout, redonner confiance en nos valeurs de consom’acteurs et consom’actrices…
HOMMAGES C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le départ de Bernard Gaborit. Pionnier et passionné, il a profondément marqué le monde de l’agriculture biologique par son engagement, sa vision et son travail en faveur d’une production respectueuse de la nature et des hommes. Nous avons aussi été touchés par l’annonce du décès d’Amandine Geers. Créatrice et photographe culinaire, autrice de nombreux ouvrages, formatrice, conférencière, elle a su, par son savoir-faire, proposer une cuisine de tous les jours saine, bio, à tendance végétale, gourmande, abordable et créative. Toute l’équipe de Biocontact tient à exprimer ses plus sincères condoléances à leurs familles et à leurs proches.