consultation citoyenne - hiver ? été ? le changement d’heure ne tourne plus rond

Afin de laisser du temps aux 28 Etats membres, aux compagnies de transport et aux entreprises de s’organiser, l’Union européenne se donne de la marge avant une entrée en vigueur définitive de la fin du changement d’heure. Dans le meilleur des cas on évoque l’échéance de 2021, fin mars ou fin octobre selon si l’on choisit l’heure dite « d’été » ou « d’hiver ».

La Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale a donc lancé une consultation « citoyenne », en ligne du 4 février au 3 mars, sans que la population en soit informée, sans débats ni informations préalables sur les conséquences de GMT/UTC + 2 (temps universel coordonné, c’est-à-dire celle du méridien de Greenwich en France, + 2) toute l’année.

Cette pseudo-consultation est pour le moins décevante : questions biaisées, non pertinentes, exclusion d’une frange de la population, réponses anonymes et multiples… et, à partir du 17 février, fuites répétées, incitation à choisir GMT/UTC + 2, bourrage des urnes (chacun pouvant voter autant de fois qu’il le souhaitait) et publication de résultats officieux se sont ajoutés à la désinformation préalable, de quoi affecter sérieusement la validité de la consultation ! Le 7 mars, à l’instar de l’Ached (Association contre l’heure d’été double), l’Association pour le retour à l’heure méridienne a donc demandé l’annulation de cette consultation à la députée Sabine Thillaye, présidente de cette commission.

La logique voudrait que la France soit à l’heure de son fuseau géographique, ou à UTC + 1, à la rigueur. Désormais, c’est le bon sens qui doit primer dans l’intérêt général, pour la santé, l’environnement et le climat. Le Conseil de l’Europe en 1999, le Sénat français en 2001, appuyés par les chronobiologistes européens en 2018, ont demandé aux gouvernements successifs de cesser d’appliquer UTC + 2, dont les risques sanitaires sont avérés pour les Français, les Espagnols et les habitants du Benelux. L’heure est grave, la France risque d’entraîner ses voisins dans des choix toujours plus irresponsables comme elle l’avait fait dans les années 76-80 pour « économiser l’énergie », en nous fourguant 58 réacteurs nucléaires ! Avec UTC + 2, la facture sanitaire, pécuniaire et climatique risque d’exploser.

Ne nous laissons pas influencer par les résultats de cette consultation (3,12 % de participation) qui ne correspondent pas aux attentes légitimes du peuple français (67 millions d’habitants) en matière d’heure vraie !

« On est programmés pour vivre à l’heure solaire, l’horloge biologique se synchronise sur la lumière du jour », soutient Joëlle Adrien, directrice de recherche à l’Inserm. « Les Français manquent de sommeil parce qu’ils se couchent trop tard, opter pour l’heure d’été ne serait pas une bonne idée. L’horloge biologique est le chef d’orchestre de nos organes et de notre cerveau. Passer définitivement à l’heure d’été est une aberration chronobiologique. Au lieu de faire une symphonie, on crée une cacophonie ! »

N’avançons plus l’heure au printemps, en France et en Europe, changeons plutôt les horaires de travail !

Association pour le retour à l’heure méridienne

BP 831

26008 Valence Cedex

Blog : www.lameridienne.over-blog.org

 

Cyberaction (pétition) n° 1049

sur www.cyberacteurs.org

(jusqu’au 15 mai 2019).