produits du quotidien : un désastre humain et environnemental

Une étude inédite menée par le BASIC pour Greenpeace France, l’Institut Veblen et Max Havelaar France révèle l’impact massif des importations agricoles à destination de la France sur les droits humains et l’environnement. L’étude met en lumière les conséquences environnementales majeures de ces filières :

- tomates (Maroc) : conditions de travail indignes, agressions sexuelles. Les revenus sont très faibles (65 % du niveau de revenu décent). La culture sous serre pèse sur les ressources en eau et les écosystèmes locaux, dans un contexte de sécheresse croissant.

- soja (Brésil) : accaparement des terres des peuples indigènes, cas de violations du droit du travail et de travail des enfants, discriminations, risques sanitaires. Il est lié à une déforestation massive dans le Cerrado, à des émissions de gaz à effet de serre (GES) très élevées et à une consommation d’eau bleue parmi les plus importantes de toutes les cultures importées.

- avocat (Pérou, Kenya) : revenus imprévisibles, violations des droits syndicaux, agressions sexuelles, accaparement des terres. La culture accentue les tensions sur la ressource en eau dans des régions déjà en stress hydrique.

- vanille (Madagascar) : les producteurs ne perçoivent que 40 % du niveau de vie décent. La culture est également très polluante pour les ressources en eau.

- cacao (Côte d’Ivoire, Ghana) : la culture est la plus liée à la déforestation en Afrique de l’Ouest. Le cacao est également une source majeure d’émissions de GES et de pollution des sols. Marqué par la pauvreté structurelle des producteurs, le travail des enfants et un accès très limité aux droits sociaux.

- huile de palme (Indonésie, Malaisie) : la culture est responsable de la destruction massive des forêts tropicales, d’émissions de CO₂ importantes et de pertes de biodiversité. Les conditions de travail y sont souvent précaires : bas salaires, exposition à des produits chimiques et conflits fonciers.

Trois textes issus du Pacte vert européen peuvent améliorer durablement les pratiques des entreprises agroindustrielles et la traçabilité des chaînes d’approvisionnement :

– le RDUE (règlement contre la déforestation) ;

– la CS3D (directive sur le devoir de vigilance des entreprises) ;

– le règlement Travail Forcé (interdiction d’entrée sur le marché européen pour les produits issus de l’esclavage moderne).

Trois textes issus du Pacte vert européen peuvent améliorer durablement les pratiques des entreprises agroindustrielles et la traçabilité des chaînes d’approvisionnement :

– le RDUE (règlement contre la déforestation) ;

– la CS3D (directive sur le devoir de vigilance des entreprises) ;

– le règlement Travail Forcé (interdiction d’entrée sur le marché européen pour les produits issus de l’esclavage moderne).

Les trois organisations appellent les décideurs à :

– appliquer rigoureusement les textes européens RDUE, CS3D et Règlement Travail Forcé, sans délai et sans les détricoter ;

– rejeter l’accord Mercosur, incompatible avec les objectifs européens en matière de justice sociale et climatique ;

– soutenir activement la certification écologique, sociale et équitable des importations françaises dans les denrées sensibles.

Max Havelaar France

www.fairtrade.net