santé des femmes : des règles durables et égalitaires pour toutes !

Chaque 28 mai a lieu la décrété Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, l’occasion pour WECF France de rappeler son engagement pour le droit à des règles saines et dignes pour toutes ! Discrimination à l’école, accès aux protections hygiéniques, précarité menstruelle, toxicité des produits, taxe tampon… Les règles sont au cœur de multiples problématiques sanitaires, économiques, politiques, environnementales. On n’ignore plus que les serviettes, tampons, cups, culottes menstruelles… sont des produits dont la composition pose question, présentant des concentrations en produits chimiques suspectées d’avoir un impact sur la santé. Des substances indésirables (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques, perturbateurs endocriniens, glyphosate, lindane, dioxines, nanoparticules d’argent, chlore…) ont été identifiées dans les divers produits proposés sur le marché. Certaines sont suspectées de provoquer des cancers, d’autres sont des perturbateurs endocriniens interagissant négativement avec le système hormonal (problèmes reproductifs, obésité, problèmes thyroïdiens). Enfin, outre des allergènes et irritants, il y a aussi la présence d’éléments antibactériens, qui accentuent les phénomènes d’antibiorésistance. Les emballages ne font pas mention de la présence de ces substances préoccupantes ou controversées. Les utilisatrices ne sont ainsi pas informées que des produits toxiques entrent en contact plusieurs jours par mois avec leurs muqueuses génitales, particulièrement sensibles. Les protections périodiques à usage unique constituent aussi un important fardeau écologique. 22 protections périodiques sont en moyenne utilisées au cours d’un cycle. Multipliées par environ 2 340 jours de règles, cela équivaut à près de 120 kg de déchets par an. Au niveau mondial, 45 milliards de serviettes hygiéniques sont jetées chaque année. Ces protections contiennent des matières plastiques non biodégradables et non recyclables, qui se transforment en microplastiques, nocifs pour les écosystèmes aquatiques et terrestre. Une persistance de plusieurs centaines d’années dans l’environnement après la fin de leur courte utilité. En France, 2 millions de femmes et jeunes filles rencontrent des difficultés pour se procurer des protections nécessaires pour vivre dignement leurs règles. Quant au prix, la TVA des produits menstruels est trop élevée, car ils ne sont pas considérés comme des produits de première nécessité. Face à cette importante inégalité entre hommes et femmes, le Parlement de l’Union européenne a invité les États membres à réduire leur TVA sur ces produits, voire à la supprimer.

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