addiction au portable - 89 % des 18-24 ans dépendants à leur mobile !

Dans un sondage exclusif IFOP mené pour le compte de l’association Agir pour l’Environnement, 65 % des personnes interrogées se déclarent dépendantes de leur smartphone. Cette proportion s’élève à 89 % chez les 18-24 ans.

Selon cette enquête d’opinion, 87 % des personnes interrogées consultent leur mobile juste après leur réveil, 81 % avant de s’endormir et 66 % pendant les repas. Six Français sur 10 âgés de 18 à 24 ans déclarent consulter leur mobile la nuit entre deux sommeils.

Les salariés ne sont nullement épargnés par cette addiction généralisée,puisqu’ils sont 57 % à consulter leurs courriels professionnels les week-ends, 60 % le soir et 56 % pendant leurs congés. Près des deux tiers (65 %) des personnes consultées âgées de moins de 35 ans estiment que leur mobile a déjà été source de tensions avec leurs proches dans l’enceinte domestique.

Le sondage commandité par Agir pour l’Environnement relève également que 40 % des personnes interrogées reconnaissent qu’elles n’ont jamais passé une journée entière sans consulter leur smartphone depuis qu’elles ont leur mobile.

Pour Stéphen Kerckhove, directeur général d’Agir pour l’Environnement, « les conséquences dune surexposition aux écrans sont désormais bien établies, notamment chez les plus jeunes (cyberharcèlement, accès précoce à la pornographie, obésité, hyperactivité, baisse des capacités cognitives, du temps de sommeil ou du temps de lecture). Il est urgent que le gouvernement et les principales plateformes numériques prennent leurs responsabilités en limitant drastiquement le temps décran et cessent de développer des algorithmes qui confinent à la maltraitance infantile. »

Les récentes déclarations d’Emmanuel Macron appelant à réguler l’usage des mobiles ne peuvent faire oublier les tapis rouges déroulés par le chef de l’État aux principaux P.-D.G. des GAFAM ou ses déclarations stigmatisant les opposants à la 5G, dépeints en Amish lustrant leur lampe à huile.

Pour lutter efficacement contre cette addiction au numérique, il est nécessaire d’inscrire l’action publique dans une cohérence d’ensemble, notamment en faisant de l’école un sanctuaire dont est exclu le parasitage numérique et en faisant appliquer la majorité numérique fixée par la loi à 15 ans. Avant cet âge, Agir pour l’Environnement plaide pour une limitation drastique du temps d’écran en général et du smartphone en particulier, notamment à l’égard des réseaux sociaux les plus addictifs, Instagram et TikTok.

Agir pour l’Environnement

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