Portrait d'Entreprise

le sélénium

Valérie Vidal

Petite histoire…

Le sélénium a longtemps été considéré comme uniquement toxique. A très forte dose il provoque un ensemble de symptômes caractéristiques, regroupés sous le terme de sélénose (perte de cheveux, lésions cutanées, haleine et peau malodorante, engourdissement, paralysie, etc.). A l’inverse, la carence sévère a été mise en cause dans la maladie de Keshan, une cardiopathie affectant en Chine des groupes de population ayant un apport en sélénium particulièrement faible.

 

Quels bénéfices pour la santé ?

Le sélénium est un oligoélément essentiel. C’est un cofacteur de nombreuses enzymes, en particulier la glutathion peroxydase impliquée dans les défenses cellulaires contre le stress oxydant. Son rôle d’antioxydant est majeur, en association avec les vitamines E et C.

Il est impliqué dans la régulation du système immunitaire et de l’inflammation. Il améliore le profil lipidique et réduit le risque athérogène. Il intervient dans la fonction musculaire. Il est essentiel pour la fertilité et la reproduction.

Comme le chrome et le vanadium, le sélénium joue un rôle important dans le métabolisme des glucides, il est insulino-mimétique.

On reconnaît également au sélénium un rôle détoxiquant des métaux lourds (arsenic, mercure, plomb, cadmium) et d’autres toxiques environnementaux.

Le sélénium est aussi nécessaire à l’activité des enzymes responsables de la production d’hormone thyroïdienne active triiodothyronine (T3) à partir de la thyronine (T4).

 

Dans quels cas l’utiliser ?

Les besoins quotidiens en sélénium sont de 1 µg/kg de poids corporel. D’après l’étude du Val-de-Marne de 1991, 30 % des Français seraient déficitaires en sélénium.

Les subcarences sont probables chez :

- les personnes atteintes de maladie cœliaque, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique et autres maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ;

- les végétariens ou véganes ;

- les malades sous nutrition parentérale prolongée ;

- les fumeurs ;

- les personnes consommant de fortes doses de vitamine C.

 

L’apport en sélénium est aussi à considérer :

- lors de la dépose d’amalgames au mercure et la désintoxication aux métaux lourds ;

- lorsque le taux sanguin d’hormone thyroïdienne T3 est faible ;

- dans la prévention des maladies cardiovasculaires, dégénératives et cancéreuses ;

- dans le syndrome métabolique et le diabète de type 2 ;

- en cas de troubles infectieux chroniques ;

- dans la pratique sportive intensive et plus particulièrement en cas de myalgies, tendinopathies et baisses de performance.

 

Mode d’emploi

La plus forte dose de sélénium sans effet indésirable est d’environ 750 µg par jour. La limite supérieure sécuritaire serait de 400 µg par jour.

En prenant en compte les apports alimentaires quotidiens moyens de la population française, la supplémentation par les produits de santé ne doit pas dépasser la dose de 150 µg/jour chez l’adulte, 100 µg chez l’adolescent, 50 µg chez l’enfant de 7 à 10 ans. Avant 7 ans, elle est inutile.

On trouve du sélénium dans les produits de la mer, les abats, les œufs, les céréales, la levure de bière, les noix du Brésil…

Dans les compléments micronutritionnels, le sélénium est présent soit sous forme de levure enrichie en sélénium, soit sous une forme chélatée sans levure de L-sélénométhionine à des doses allant de 25 à 200 µg par gélule ou comprimé.

De nombreux complexes antioxydants en contiennent aussi.

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Valérie Vidal

Praticienne de santé naturopathe et praticienne en EFT clinique. Spécialiste en bionutrition, gestion du stress et santé globale.
Consultations à Toulouse, Gaillac (Tarn) et par Skype.

infos : www.valerievidal.fr

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