Portrait d'Entreprise
L’isolat de lactosérum
Valérie Vidal
Petite histoire…
Le lactosérum, ou petit-lait, est le liquide qui reste après la coagulation du lait durant la fabrication du fromage. Ce lactosérum, soumis à des procédés de filtration pour en retirer la quasi-totalité de son lactose et de ses matières grasses, contient 80 à 95 % de protéines. Le produit de cette filtration est appelé isolat de lactosérum.
Quels bénéfices pour la santé ?
L’isolat de lactosérum contient de très nombreux micronutriments parmi lesquels des immunoglobulines (anticorps ou stimulants du système immunitaire), de la lactoferrine, des enzymes, des minéraux et des vitamines.
La protéine de petit-lait est une source équilibrée d’acides aminés essentiels et de peptides à valeur biologique élevée. C’est une excellente source d’acides aminés soufrés (méthionine et cystéine), d’acides aminés branchés (leucine, isoleucine et valine) et de glutamine. Les acides aminés branchés, aussi appelés BCAA, jouent un rôle important dans la fourniture d'énergie. Avec la glutamine, ce sont les acides aminés les plus anticataboliques de l’organisme et ils possèdent aussi une activité immunostimulante.
La glutamine et les acides aminés branchés sont les acides aminés les plus anticataboliques de l’organisme et ils possèdent une activité immunostimulante.
Les acides aminés branchés sont essentiels pour favoriser la guérison des os, de la peau ou des tissus musculaires. Quant aux acides aminés soufrés, ils participent à la détoxication hépatique.
L’isolat de lactosérum contient également des précurseurs du glutathion, permettant d’accroître sa production intracellulaire. Le glutathion est un puissant antioxydant.
La lactoferrine présente une activité antimicrobienne et antitoxine. Elle a la capacité de se lier avec le fer, ce qui présente deux bénéfices majeurs : faciliter l’absorption du fer issu de l’alimentation par la muqueuse intestinale et empêcher que le fer soit détourné de sa fonction originelle, en particulier qu’il soit utilisé par des organismes pathogènes ou des tumeurs pour croître et se reproduire.
Dans quels cas l’utiliser ?
L’isolat de lactosérum est un complément utile pour les sportifs qui souhaitent augmenter leurs défenses antioxydantes, améliorer leur performance, récupérer plus rapidement et protéger leur masse musculaire.
Il est aussi intéressant d’en prendre :
- dans les situations de stress chronique, pour réduire les effets physiologiques délétères comme l’élévation du taux de cortisol et la baisse de la sérotonine cérébrale, pouvant entraîner une prise de poids et des troubles de l’humeur ;
- chez les personnes âgées, pour favoriser la production naturelle de glutathion, prévenir la fonte musculaire et renforcer l’immunité ;
- pour favoriser la cicatrisation des plaies, augmenter la vitesse de réparation des lésions et des blessures ;
- pour renforcer la réponse immunitaire face à de nombreux virus et bactéries et levures, en particulier chez les personnes affaiblies, les séropositifs ;
- en cas d’anémie ferriprive en complément d’une alimentation riche en fer ;
- en cas d’alimentation pauvre en protéines, chez les végétariens.
Mode d’emploi
L’isolat de lactosérum se présente sous forme de poudre, à mélanger avec un peu d’eau froide ou de jus et à prendre entre les repas. La dose doit être adaptée en fonction du poids et de l’objectif de chacun. En moyenne de 10 à 30 g par jour.
Précautions
La prudence s’impose en cas d’allergie ou d’intolérance aux produits laitiers. Ce produit est à exclure des régimes sans caséine.
En théorie, les effets de l’isolat de lactosérum pourraient contrer ceux des médicaments immunosuppresseurs.